Mise en page du blog

Les réalités interprétées #2

Sebastien L. • juin 03, 2020

Les réalités interprétées #2

Dans mon article sur la réalité confrontée, je vous parlais de l'utilisation de notre VAKOG
Plus nous entretenons la performance de nos cinq sens et plus nous augmentons le volume et la qualité des informations extérieures reçues. Avoir des sources faibles peut nous induire en erreur.
Une fois que nous recevons ces informations, il nous appartient de les interpréter. C'est alors là que tout se complique. De quelle manière nous interprétons ? Comment nous interprétons ? Et même si nous sommes d'accord sur le fait que nous le faisons avec notre sensibilité propre, d'où peut venir cette sensibilité ?

C’est ce que j’appelle la "réalité interprétée” qui vient découper nos perceptions des réalités subjectives comme une scie. On peut appeler cela des filtres mentaux qui sont parfois conscients, parfois inconscients et parfois subconscients.
Je tiens à rappeler rapidement ce que j’entends, de manière simple, par conscient, inconscient et subconscient:
  •  Conscient: Ce que nous décidons d’utiliser dans un optique de logique raisonnée.
  •  Subconscient: Ce que nous avons acquis par habitude de fonctionnement et qui, au fur et à mesure du temps, devient automatique voir systématique.
  • Inconscient: ce dont nous ne pouvons avoir conscience même si on décide d’y réfléchir.

RÉALITÉ INTERPRÉTÉE 

La réalité interprétée est faite de filtres de réflexion qui nous aident à appréhender les situations de notre quotidien et à faire des choix plus ou moins rapidement allant de certains réflexes primaires à la réflexion en tant que retour de la pensée.

Voici 4 filtres importants: S.C.I.E. (Sociétal, Comportemental, Intellectuel, Expérimental) sans forcément nous en rendre compte.

Le filtre SOCIÉTAL:

Les sociétés, dans lesquelles nous évoluons, fonctionnent sur des règles et des modes de fonctionnement qui sont censés garantir la bonne vie en communauté tout en protégeant l’intérêt du plus grand nombre. C’est un référentiel d’identification important dans lequel nous pouvons définir notre rôle, nos positionnements, une certaine idée du bon sens, nos capacités etc… par rapport à des étiquettes qui aident à notre compréhension des choses de la vie.
Bien qu’il soit convenable de suivre des modèles de sociétés, il ne faut pas oublier que nous sommes tous des individus uniques et que nous avons la possibilité de penser par nous-même. Être capable de reconsidérer l’impact de la société sur nous, c’est reconnaître notre libre arbitre et contribuer à adaptation d’un monde qui est, lui-même, en évolution.

Le filtre COMPORTEMENTAL:

Il ne faut pas oublier qu’avant que nous soyons des êtres humains modernes (Homo Sapiens Sapiens), nous reproduisons beaucoup de choses par mimétisme.  Le fait est que nous continuons à le faire. 
Ainsi, suivant les situations, nous avons tendance à adopter des comportements qui s’adaptent naturellement à l’environnement dans lequel nous nous trouvons. Cela commence très jeune dans notre famille. 
Le poids du non verbal est déjà beaucoup plus fort que le verbal. Comme les singes, les enfants savent très bien reproduire ce qu’ils voient sans aucune forme de discernement.
Nous prolongeons ce fonctionnement tout du long de notre vie en essayant de trouver des modes d'emploi ou en voulant intégrer des codes comportementaux.
Par exemple, lever la main pour poser une question, prendre un verre dès qu'on arrive en soirée, ou même… endosser un costume dans une soirée mondaine... suivre un effet de mode etc...
D’une certaine manière, nous agissons comme nous avons eu l’habitude de voir notre entourage agir et nos réactions face au danger, au plaisir, à la difficulté, à l'inconnue etc… s’expriment en miroir par rapport à ce que nous avons perçu et intégré dès notre plus jeune âge.
A cela, s’ajoutent aussi des réflexes bien plus archaïques. 
Il ne faut pas oublier l’importance de ces filtres comportementaux car ils ont, la plupart du temps, une incidence qui n'apparaît pas forcément à notre conscience et qui peuvent nous pousser à juger une situation ou une personne sans qu’il y ait un véritable bien-fondé individuel conscient.
En somme, il peut nous arriver de reproduire des choses sans en n’avoir jamais considéré la justesse.
Je pense que cela peut être une erreur. En particulier lorsqu'on se laisse devenir la proie d'argumentaires et de situations apparentes et préfabriquées comme c’est le cas dans certaines études comportementales à des fins de marketing. 
L’erreur c’est souvent de faire des choix inadaptés à nos besoins véritables parce que trop imprégnés de filtres apparents et comportementaux.

Le filtre intellectuel:

L’éducation et l’apprentissage jouent un rôle majeur dans notre capacité de réflexion en ce sens qu’ils peuvent nous formater.
Certaines personnes lisent des livres d’institutions ou de personnalités et tiennent leurs contenus pour vrai. D’autres suivent des formations en donnant tout le crédit à l’expertise des formateurs. Il ne faut pas confondre la connaissance et le savoir-faire.

 • La connaissance peut être vraie ou fausse.
 • Le savoir-faire trouve, en pratique, une réalité dans l’atteinte d’un résultat escompté.
Le piège est de se croire capable après une certaine quantité de connaissances. 
J’insiste sur cette distinction parce que je ne voudrai pas qu’elle soit mal interprétée. 
La connaissance est utile à la réflexion et procure une certaine légitimité. 

Personnellement, j’ai toujours vu la différence dans cette distinction importante:
 • Quand on a de la connaissance, on sait de quoi parler en théorie.
 • Quand on a du savoir-faire, on sait de quoi on parle et le reproduire en pratique.

Selon moi, les limites de la progression se trouvent dans l’incapacité d’utiliser la connaissance pour se l’appliquer à soi de manière pratique. ET c’est ainsi qu’on finit par transporter des croyances.

Le filtre Expérimental:

Chaque individu vit des expériences uniques, diverses et variées. La conclusion de ces expériences est toute aussi unique que les circonstances qui les ont constitué. Il est normal de faire des comparaisons par rapport à ce que nous avons vécu mais nous ne pouvons pas, pour autant, en faire des généralités sans avoir validé que les circonstances sont identiques. Au mieux nous pouvons parler de fortes probabilités.
Dans le domaine des sciences, les chercheurs suivent toujours un protocole et prouvent un résultat par la capacité répétitive de reproduction à l’identique.
Dans la vie, nous n’avons pas les conditions d’un laboratoire dans lequel nous maîtrisons tous  les paramètres. C’est pourquoi, le filtre de l’expérimental doit être pris avec beaucoup de pincettes car pour faciliter notre réflexion nous avons tendance à faire de grosses déductions.
J'ai constaté que des personnes attachaient beaucoup trop d'importance aux finalités plutôt qu'aux processus qui les y ont conduit. Est-ce que ce n'est pas à force d'avoir entendu la réflexion "Tu te poses trop de questions" ?

Selon moi, voici quelles peuvent en être les conséquences:
  • Focaliser sur la réussite, la popularité, la reconnaissance peut aboutir sur une forme d'auto suffisance qui nous empêche d'avoir un regard critique sur nous même et de continuer à évoluer.
  • Focaliser sur la faute, l'erreur, la déception peut aboutir sur une forme d'auto jugement sévère et un sentiment d'échec qui nous empêche aussi de vraiment discerner ce que nous pouvons véritablement améliorer.
En Growth Mindset (Etat d'esprit de croissance) il est impensable de simplement dire "on m'adore, je suis génial, j'ai réussi..." ou "je suis nul, j'ai raté, on me déteste..." sans exprimer le "parce que... j'ai dit... j'ai fait".

Dans toute appréciation empirique, il faut savoir comparer ce qui est comparable. Et donc, bien identifier les conditions, les configurations de chaque situation que nous avons vécu pour ne pas se laisser tromper par un filtre expérimental trop opaque et grossier.

En synthèse pour avoir une perception plus réaliste:
 1. Travaillez sur l’amélioration de votre capacité à capter les bonnes informations à travers vos sens (réalité confrontée - VAKOG)
 2. Vérifiez comment ces informations sont filtrées (réalité interprétée - SCIE)
 3. Ne mettez pas tout sur le compte de votre sensibilité intuitive. Elle n’est peut-être pas si intuitive que ça.
Vous y gagnerez en force de déduction, de décision et d'action pour mieux avancer dans votre vie.
La bonne nouvelle c’est que cela se travaille et s’améliore. 
Je vous conseille de vous faire accompagner pour faire ce travail car il est très difficile, mais pas impossible, de le faire seul.

Pour aller plus loin avec nous cliquez ci-dessous

Club Flow On Air
Chercher votre ombre pour changer de mental et évoluer
par Mabé Funk 01 juin, 2020
Constats Nous avons une bonne conscience de nos qualités et de nos défauts, ceux que nous pouvons citer publiquement comme ceux que nous nous reconnaissons intérieurement. En marge de ces deux catégories, il existe pourtant une zone grise que l’on n’arrive pas à nous avouer clairement alors qu’elle émerge fréquemment dans nos réactions et comportements : c’est notre part d’ombre. En effet, combien de fois, sans raison apparente, avons-nous été agressifs avec telle ou telle autre personne, sans le vouloir vraiment ? Ne nous arrive-t-il pas de nous poster en mode Attaque/Défense, en entrant dans un espace rempli de bienveillance et de bonne humeur donc sans que la situation le justifie ? Mieux que l’étonnement, il nous arrive même de regretter notre attitude, mais sans aller plus loin.
Espace de réflexion sur le développement personnel, professionnel et spirituel de FlowHD.
par Mabé Funk 26 mai, 2020
Espace de réflexion sur le développement personnel, professionnel et spirituel de FlowHD.
ARTICLE FLOWHD: Réalité Confrontée - 1ère partie
par Sébastien L. 22 mai, 2020
Espace de réflexion sur le développement personnel, professionnel et spirituel de FlowHD.
Faire face à une baisse de régime
par Grégory Petr 06 mai, 2020
Faire face à une baisse de régime ?
par Sebastien Lim 22 avr., 2020
On ne peut parler d'efficacité sans parler de la procrastination. Je pense vraiment que suivant la sensibilité, les intérêts et les aisances de chacun, tout le monde procrastine. En ce qui me concerne, s'était devenu un sport national. J'avais tendance à tout repousser au plus loin possible de sorte à ce que tout ce qui était important devenait ultra urgent. Quand j'étais étudiant, j'étais même fier de dire que je travaillais parfaitement bien dans l'urgence. Qu'il n'était pas nécessaire d'aller perdre son temps dans des cours ennuyeux et que c'était plus agréable d'aller flâner ici et là à refaire le monde. Ça avait le don d'agacer les bons élèves qui ne voyaient en moi qu'un jeune insolent pour qui la roue finirait bien par mal tourner. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris que nos négligences nous amènent toujours à en payer le prix. J'ai aussi compris, qu'au moment de régler sa facture, il y avait 2 façons de le faire: - Responsable: Avoir fait un choix conscient au préalable et être en mesure d'en supporter les conséquences sans trop de heurts. - Irresponsable: S'être laissé aller par faiblesse et finir par se prendre un mur avec des conséquences parfois désastreuses sur notre vie. Tout s'apprécie avec le temps ! Et c'est pour cela que j'aime beaucoup le terme TEMPORISATION plutôt que procrastination. Comme il s'agit d'être plus efficace, je vous expose une réflexion sur des profils de temporisateurs en espérant que cela vous apporte une certaine conscience apte à un changement positif.
par Grégory Petr 20 avr., 2020
Chemin de vie Tout est changement dans la vie : soit on s’améliore soit on régresse. Il est très difficile de stagner. La plupart des gens pensent qu’ils apprennent jusqu’à 25/30 ans et qu'après ils mettent en application ce qu’ils ont appris. Lorsque l’on fait des études, on est dans l’apprentissage, puis on commence une carrière et on apprend du monde de l’entreprise. Que l'on mette en application ou pas ce qu’on a vu en cours, on est toujours en phase de découverte. Puis vient la période où l’on est dans notre confort. Cette phase s’apparente plus à une période de stagnation et pourtant c’est ici tout particulièrement qu’il faut à mon sens prendre les bonnes directions.
Se développer ou régresser?
par Grégory Petr 18 avr., 2020
Vous êtes sur une trame de fond qui peut être ascendante ou descendante à vous de la voir. Je suis juste là pour la mettre en conscience. Ce delta peut être très fin. La progression linéaire de 1 n’existe pas. Vous êtes soit à 1,001% ou soit à 0,999% sur une échelle courte ça n’est pas perceptible mais uniquement sur le long terme.
Show More
Share by: